Dreamland

(Traumland)

Réalisé par Petra Biondina Volpe
Scénario de Petra Biondina Volpe
Musique de Sascha Ring
Avec Luna Zimic Mijovic, André Jung, Bettina Stucky, Marisa Paredes, Ursina Lardi
Sorti le 28 septembre 2013, 98 minutes, drame
6,7/10 sur IMDB
Disponible sur Play Suisse

Synopsis : Zurich, un soir de Noël. Judith est assistante sociale et s’occupe de prostituées – et elle réalise ses propres fantasmes sexuels avec un policier. L’idylle familiale de Lena vole en éclats lorsqu’elle découvre que son mari la trompe avec une prostituée. Quant à Rolf, sa vie familiale est un fiasco: alors qu’il vient de se séparer de sa femme, sa fille lui annonce qu’elle ne veut plus le voir. Maria, veuve solitaire, finit par inviter à dîner Juan, lui aussi veuf. Les chemins de ces protagonistes croisent celui de Mia, une Bulgare de 18 ans, qui tente de joindre les deux bouts en se prostituant.

Mon avis : Je préfère prévenir d’entrée de jeu, ce film n’est pas facile à voir. Il aborde des sujets souvent tabous dans notre pays, une thématique sensible et certaines scènes peuvent choquer un public non averti.

J’ai été profondément impressionné par le film Dreamland. Luna Zimic Mijovic livre une performance extraordinaire dans le rôle de Mia, une prostituée de 18 ans. Son interprétation est à la fois délicate et puissante, ce qui crée un personnage central fascinant qui relie toutes les personnes impliquées dans cette histoire complexe. Sa présence à l’écran est véritablement captivante, et elle porte le film avec intensité.

Bien que les autres acteurs offrent un travail solide, ils semblent pâles en comparaison de la performance de Luna Zimic Mijovic. Cependant, ils gagnent en profondeur et en relief à mesure que l’histoire progresse et leur évolution contribue à rendre le film plus riche.

L’histoire est bien construite et le film ne cesse jamais de susciter l’intérêt, malgré des scènes parfois très lentes. La nuit de Noël sert de toile de fond à l’intrigue, montrant une facette différente de cette période festive, du point de vue de personnes seules et marginales. Cela apporte une profondeur émotionnelle et une réflexion sur la solitude qui résonnent puissamment.

La fin, bien que prévisible, m’a frappé comme un train, laissant une impression durable. Dreamland est un film qui ne conviendra peut-être pas à tous en raison de sa nature sombre et de son sujet, mais il offre une expérience cinématographique mémorable et profondément émotionnelle pour ceux qui sont prêts à plonger dans son univers intense et captivant.