Notre suggestion : Le procès du chien

Un film suisse qui aboie mais qui mord aussi

Réalisation : Laetitia Dosch
Année : 2024
Durée : 85 minutes
Âge conseillé : dès 12 ans
Avec : Laetitia Dosch, François Damiens, Jean-Pascal Zadi, Anne Dorval, Kodi (le chien Cosmos)
Production : Suisse / France – Bande à Part Films, RTS, SRG SSR
Genre : Comédie judiciaire absurde / Fable sociale
Distinctions : Palm Dog au Festival de Cannes 2024 (Un Certain Regard)

Le procès du chien, réalisé par Laetitia Dosch (2024), c’est 85 minutes d’absurde délicieux, de réflexion sociale et de tendresse un peu fofolle. Le pitch ? Avril Lucciani, une avocate un peu paumée, un peu idéaliste, et surtout experte en causes perdues, accepte de défendre… un chien. Oui, un vrai chien, Cosmos, accusé d’agression (et multirécidiviste, s’il vous plaît). Face à elle : une justice bien décidée à le faire piquer. Son maître, Dariuch (François Damiens, toujours parfait en mec à côté de la plaque), l’entraîne alors dans un procès qui déborde vite du tribunal : féminisme, justice, écologie, droits des animaux… tout y passe, mais à la sauce burlesque et décalée.

Ce qui est génial dans ce film, c’est qu’il part d’un postulat complètement absurde, pour nous faire réfléchir sérieusement. On rigole, on est touché, parfois même un peu secoué. Laetitia Dosch est excellente, drôle, émouvante, intense, et son personnage est entouré de seconds rôles vraiment savoureux. Mention spéciale au petit voisin d’Avril, avec qui elle développe une relation tendre et décalée qui m’a beaucoup touchée . C’est à la fois cocasse et plein d’humanité. Derrière les dialogues absurdes et les situations barrées, il y a une vraie réflexion. Un film intelligent sans jamais se prendre au sérieux, et qui fait le pari que le rire est une arme pour penser plus juste.

Le film est une production bien de chez nous ! Tourné en grande partie à Lausanne et dans ses environs, Le procès du chien respire le terroir romand. On reconnaît les rues, les parcs, les bâtiments officiels… mais vus à travers une loupe absurde et tendre. C’est du cinéma suisse qui assume pleinement son identité, sans chercher à imiter Hollywood ni à s’excuser d’être bizarre. Et franchement, ça fait du bien. La production, menée par la maison Bande à Part Films et soutenue par la RTS, montre qu’en Suisse aussi, on peut faire du ciné audacieux, drôle et engagéBref, si vous aimez les films qui sortent du cadre, qui vous font sourire et réfléchir en même temps, Le procès du chien est fait pour vous. Et puis franchement, rien que pour la performance de Kodi (le chien), ça vaut le détour. Il a même gagné la « Palm Dog » à Cannes, c’est dire !

Solène

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