Née en 1989 à La Chaux-de-Fonds, Cindy y a passé toute son enfance et une majeure partie de sa vie. Enfant, elle s’occupait en mêlant réflexion et créativité en faisant partie d’un club d’échecs et en pratiquant la danse classique et les claquettes anglaises. En dehors de ça, elle appréciait également faire des ballades à cheval dès que l’occasion le permettait.

Puis, après l’école obligatoire, elle démarre une formation d’infirmière à l’école d’infirmière de Neuchâtel avant de poursuivre une carrière à Bienne. Elle occupera ce poste durant deux ans avant d’entreprendre, en 2015, un voyage de 3 mois à Toronto (Canada), notamment pour apprendre l’anglais. C’est là qu’elle découvre une école de maquillage de cinéma et, dès son retour en Suisse, sa décision est prise : elle suivra une nouvelle formation à Toronto. Le temps de démissionner de son poste, de vider son appartement et de vendre sa voiture, retour au Canada avec, en poche, un permis de travail de six mois.

Après ses 6 mois de formation, durant lesquels elle travaille également dans un salon de coiffure et d’esthétique, comme maquilleuse, elle reste encore un petit moment au Canada et trouve toutes les bidouilles possibles et imaginables pour rester là-bas le plus longtemps possible. Ainsi, elle prolongera son séjour et ses visas durant 9 mois.

Ce séjour prolongé sera pour elle très riche. Elle participera à divers tournages de films et courts-métrages, dont un particulièrement mémorable : le tournage de PYOTR495 où elle fait partie d’une équipe de 6 assistant·e·s maquilleur·euse·s et nécessitant la pose, durant 5 heures, de diverses prothèses sur l’acteur principal (pour l’anecdote, il a même dû dormir dans ses prothèses pour gagner du temps). Pour elle, ce tournage était assez intense, étant donné qu’il se faisait de nuit, avec des effets spéciaux plutôt conséquents (sang qui gicle, transformations et divers autres effets gores).

Elle participe également à une compétition internationale de maquillage qui, encore aujourd’hui, lui provoque des cauchemars. En effet, elle sait où elle a fauté et ce qu’elle aurait pu améliorer sur son maquillage pour, au moins, obtenir la troisième place. Malgré tout, elle n’en garde aucune amertume et préfère s’en souvenir avec fierté.

Après ces quelques mois au Canada et un refus de l’émission Face Off (ils n’engagent que des résidents américains), elle revient définitivement en Europe et postule partout où elle peut pour trouver une place en tant que maquilleuse (Londres, Paris, Stockholm, RTS et même à Canal Alpha). Finalement, elle décide de revenir à La Chaux-de-Fonds et reprend son premier métier : infirmière.

Nous sommes en mai 2016 et, un soir, elle reçoit un coup de téléphone d’une amie lui demandant si elle est libre le lendemain. En effet, l’amie en question est avec un certain Denis Grüring et il sera en tournage le lendemain pour un épisode d’une web-série dans laquelle il joue et l’équipe est en panne de maquilleuse. Par chance, Cindy est disponible et c’est avec un soupçon de curiosité qu’elle arrive le lendemain sur le plateau de Parlez-moi de Vous. Sans la moindre information préalable, elle prend l’intégralité de son matériel et maquillera le Docteur Yanakov et le Capitaine Crochet. C’est d’ailleurs de ce tournage dont elle se souvient le plus, notamment pour le monologue improvisé de vingt minutes de Sébastien Mercier pour les besoins de l’épisode.

Depuis, elle fait partie de l’équipe habituelle de la web-série et si elle revient à chaque fois qu’elle le peut, c’est surtout pour l’atmosphère agréable, la chouette équipe et la liberté créative dont elle bénéficie. Elle a la possibilité d’expérimenter différentes techniques de l’art du maquillage et peut toujours faire les choses à sa sauce tout en créant des esthétiques de la manière la plus réaliste possible.

Désormais, elle vit à Avenches avec son compagnon et leurs deux enfants (une fille de 3 ans et un garçon qui fêtera son premier anniversaire en septembre) et travaille en tant qu’infirmière en neuropsychologie à Fribourg.