Rédigé par Leilani Meylan
La journée était annoncée orageuse, avec pluies intermittentes. Arrivés dans les hauteurs d’Engollon, dans le canton de Neuchâtel, les nuages ne sont pas trop menaçants. Nous sortons le matériel des voitures et le transportons le long d’un champ, pour s’installer environ cent mètres plus loin. Leilani, la réalisatrice de cet épisode, choisi un endroit au décor complet ; une rivière entre sous la terre à cet endroit. Cela donnait donc une dynamique intéressante à l’image grâce à plusieurs plans de lecture. Toute l’équipe s’installe, avec des chaises pliables, des tables de camping, etc. L’équipe met en place la caméra sur son trépied, le micro sur la perche, et les deux comédiens à leur place.
C’est parti !
Tout se passe très bien. Nous commençons calmement, professionnellement. La réalisatrice et le directeur de la photographie s’entendent bien et, s’il y a des compromis, ils sont rapidement réglés. Le reste de l’équipe est également là pour proposer des idées et trouver des solutions.
À mi-journée, il est l’heure de se sustenter. La table du pique-nique a été dressée, organisée comme un buffet Covid-friendly par Joakim (régisseur) sous la supervision de Olivier (préposé au Covid-19), où deux personnes uniquement étaient autorisées autour. Petits sandwichs à fabriquer soi-même, fruits, café et jus d’orange…
Nous profitons tous de la pause, mais il faut rapidement se mettre au travail car dans la matinée, nous avons pris du retard. En plus de la peur de dépasser les horaires prévus, la peur de se ramasser une belle averse était de la partie. Nous étions rapides et efficaces. Nous rattrapons même notre retard grâce à la suppression de plans inutiles (less is more!). Nous avançons avec un très bon rythme, quand la pluie décide de nous interrompre. Tous équipés de parapluies et de ponchos de pluie, nous protégeons le matériel technique, bien plus sensibles à l’eau que nous. Puis, par un précieux miracle, une éclaircie nous permet d’expédier la dernière scène avant qu’une pluie battante nous force à tout arrêter. Les malheureux qui n’étaient pas protégés se sont retrouvés trempés jusqu’aux os, pendant que l’équipe essayait tant bien que mal de ranger le matériel dans leurs étuis en les gardant au sec sous les parapluies. Toujours dans une volonté d’être efficaces, tout le monde prend sous son bras le maximum d’affaires afin de les transporter jusqu’aux voitures. Et évidemment, au moment de se dire au revoir, la pluie cesse et le soleil ressort nous narguer.