Courants Contraires : un tournage mouvementé à Valbirse

Le 5 octobre 2024, nous avons tourné la Fausse Bande-Annonce Courants Contraires, sous la réalisation précise de Leilani Meylan.

Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu…

La préparation

Tout commence avec une proposition de Maxime Ochsenbein, membre passif de notre association mais actif dans sa commune de Valbirse, où il siège au conseil communal. Il avance de sa poche le montant que nous demandons habituellement à une municipalité : le projet est lancé.

Côté création, Leilani accepte les casquettes de réalisatrice, autrice, monteuse et compositrice. Multitâches ? Oui, sans aucun doute.

Pour le casting, le choix se porte rapidement sur Jérôme Tritten — rencontré sur un tournage extérieur — et Camille Hählen, actrice professionnelle et nouvelle venue chez KinêmaGraphien.

De mon côté, je me charge d’obtenir les autorisations de tournage auprès des différents établissements de Valbirse. La veille, je récupère les clés de la piscine (alors en réfection) et en profite pour faire quelques repérages, photos à l’appui, envoyées à Leilani pour préparer les déplacements du lendemain.

Tout roule… jusqu’à 21h45. Un message de Camille tombe : impossible pour elle de venir, pour raisons de santé. Coup dur. On perd l’actrice principale à quelques heures du tournage.

Réunion de crise par téléphone avec Leilani. On annule ? Elle joue et réalise en même temps ? Non. L’équipe est prévenue qu’on risque de tout repousser. Deux minutes plus tard, Jérôme m’appelle pour me rassurer : « Au pire, on fera ce film un autre jour. » Merci Jérôme, ça fait du bien.

Puis une idée. J’appelle Solène :
— « Tu pourrais remplacer Camille ? »
— « Sur le principe oui, mais j’ai un examen le matin à Colombier. Je ne pourrai être là qu’à midi. »
— « Parfait, on tourne déjà tout ce qu’on peut avec Jérôme le matin. »

Ouf. Le film est sauvé.

Photo de Laure Kordé

Le tournage

Nous sommes le 5 octobre 2024. Rendez-vous à 8h00 à la gare de Malleray-Bévilard. Première scène, puis marche jusqu’à la station-service pour une deuxième, avant de revenir chercher les voitures.

En route ensuite vers les pâturages pour des plans nature. Yann déploie le drone pour des images aériennes.

Photo de Pascal Lécureux

À midi, Solène nous rejoint à la pizzeria Sapori d’Italia. On y tourne une scène en attendant nos pizzas. Quelques clients, trop bruyants, sont enrôlés en figurants : avantage immédiat, ils se taisent désormais quand on tourne.

En début d’après-midi, cap sur le cinéma de Bévilard. L’équipe nous ouvre les portes, allume le projecteur, et nous accompagne le temps de la scène.

Puis direction Pontenet et le musée du Clos-Neuf. Le propriétaire, passionné, nous fait découvrir sa collection — dont une partie consacrée au pré-cinéma. Nous y tournons une scène sur le pas de la porte, puis Yann reprend le drone pour de nouveaux plans aériens.

Photo d’Olivier Meylan

Retour à Bévilard : la piscine a entre-temps retrouvé ses bassins remplis. Nous y tournons deux scènes dans la cafétéria, avant d’enchaîner sur des extérieurs entre Solène et Jérôme.

Jérôme termine sa journée, tandis que Solène enchaîne encore quelques scènes seule.

Le clap de fin est donné à Malleray, avec un dernier plan drone sur le village… et la traditionnelle photo de groupe.

Photo de Yann Schöni

Conclusion

Ce tournage de Courants Contraires restera gravé dans nos mémoires comme une journée à la fois imprévisible et formidablement vivante. Entre imprévus de casting, improvisations logistiques et accueils chaleureux des habitants de Valbirse, nous avons prouvé une fois encore que la magie du cinéma naît autant de la créativité que de l’adaptation. Au final, malgré les courants contraires, nous avons tenu le cap — et c’est peut-être ça, le vrai cœur de KinêmaGraphien.

Vous pouvez désormais retrouver Courants Contraires sur notre chaîne YouTube.

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